Tichit, le sel de la vie

A l’apogée du commerce transsaharien, du XIVe au XVIIIe, Tichit fut une importante étape commerciale pour les caravanes de sel qui reliaient les salines d’Idjil à la vallée du Niger. Des centaines de chameaux chargés chacun de quatre barres de sel de 30 ou 40 kg s’y reposaient avant de poursuivre sur Oualata et Tombouctou. L’introduction du sel marin par les Européens, trois fois moins cher, a mis un terme définitif à ces courants d’échange. Pourtant, à Tichit, les gens du Hodh et du Sahel affluent encore pour se procurer un sel d’un genre un peu particulier. En Mauritanie, l’or blanc n’est peut-être plus ce qu’il était, mais les caravanes chamelières n’ont toujours pas dit leur dernier mot.